La valeur et le volume des exportations de fruits frais du Vietnam vers le marché européen restent très faibles par rapport au potentiel du pays et à la demande de l’Union européenne (UE).
L’UE est le plus grand marché importateur de fruits au monde, avec une valeur d’importation dépassant 70 milliards de dollars l’année dernière. Pourtant, la part de marché des entreprises vietnamiennes y est très faible, environ 1 % seulement.
Ainsi, la valeur et le volume des exportations vietnamiennes vers ce marché restent très en dessous de leur potentiel.
Dans la chaîne de supermarchés française Grand Frais, spécialisée dans les produits frais importés, y compris les fruits vietnamiens, plus de 50 variétés de fruits sont proposées. Cependant, les fruits vietnamiens représentent moins de 10 % des ventes, avec seulement quatre types : fruit de la passion, fruit du dragon (pitaya), longane et papaye.
M. Samir Igoulmimene, responsable du rayon fruits et légumes chez Grand Frais, explique : « Le fruit de la passion jaune du Vietnam vient d’être introduit et reste encore peu connu, ce qui rend les consommateurs parfois hésitants. Ils ne savent pas quel goût il a ni ses bienfaits, ce qui complique leur décision d’achat. Les fruits vietnamiens sont délicieux, mais malheureusement, les clients ont peu de choix et l’approvisionnement n’est pas régulier»
Pour les fruits frais et les fruits transformés, l’Union européenne est un marché à la fois important et stable. Cependant, les importateurs européens sont très exigeants et ont établi des partenariats solides avec des fournisseurs traditionnels comme ceux d’Amérique du Sud et d’Afrique.
Les pays d’Amérique du Sud bénéficient d’avantages géographiques, historiques et économiques par rapport à l’Asie, avec des coûts de production plus compétitifs. En revanche, la production vietnamienne reste fragmentée et peu de vergers répondent aux normes nécessaires pour le marché européen.
Selon les experts, pour gagner une place solide dans les rayons des grandes chaînes de supermarchés en Europe, les fruits vietnamiens doivent renforcer leur image de marque, améliorer la qualité de leurs produits et adopter de meilleures techniques de conservation pour supporter les longs transports.
Les difficultés économiques, la chaleur intense et la sécheresse salée impactent fortement l’offre et la qualité des fruits. Par conséquent, atteindre l’objectif d’exporter des fruits et légumes pour une valeur de 6 à 6,5 milliards de dollars reste un défi important. Les entreprises doivent relever ces défis pour permettre aux fruits vietnamiens de mieux s’imposer à l’international.